Paris, le 15 février 2002 - n° 05-2002
PROJET DE LICENCIEMENT D'UN DÉLÉGUÉ
SYNDICAL
Solidarité sans faille à
Dominique HEQUIN !
" Je souhaite informer le Conseil d'un événement grave
et jusqu'alors unique dans le Groupe Caisse d'épargne, puisqu'il s'agit
d'une procédure de licenciement à l'encontre d'un délégué
syndical, consécutivement au mouvement social de début janvier.
Outre la totale disproportion entre les faits reprochés (bris de glace)
et la sanction envisagée, il y a là comme une volonté de
faire peur à toute personne susceptible de manifester son opposition
aux directives du chef de réseau. (
) Ces faits, sous réserve
qu'ils soient avérés, seraient tout au plus passibles d'une 'peine
avec sursis'. L'éventuel licenciement à 51 ans de Dominique HEQUIN,
Délégué Syndical Central CFDT à la C.E. Pas de Calais,
qui a la réputation d'être un homme de conviction, respectueux
des hommes, des lois et des usages en matière d'activité syndicale,
serait une sanction suprême en matière sociale. Notre Groupe et
ses représentants ne peuvent agir de la sorte, c'est contraire à
notre éthique, à notre culture, à notre histoire. C'est
pourquoi je demande à chacun d'entre vous d'influer pour que cette mesure
soit rapportée (
) "
Il s'agit là de quelques extraits de la déclaration que Jean-Jacques
Dormois, mandaté par le Syndicat Unifié et représentant
le personnel au Conseil de surveillance de la Caisse nationale, a fait en séance
devant les dirigeants du Groupe y siégeant.
La Caisse d'épargne du Pas de Calais continue la procédure
Bien que le Comité d'entreprise réuni le 1er février
ait refusé à l'unanimité des élus la demande de
licenciement de Dominique, le directoire du Pas de Calais a saisi le Conseil
de discipline national (CDN) et l'inspection du travail. Cette dernière
ne rendra sa décision qu'après celle du Conseil de discipline
national qui se réunira le 5 mars.
Le dossier monté par la Caisse nationale et le directoire local est vide.
Nous espérons donc que l'inspectrice du travail se rendra à l'évidence
en refusant le licenciement de notre collègue, qui pourrait alors retrouver
son emploi au sein de son entreprise et la totalité de son salaire.
- Ce serait une excellente occasion donnée au directoire du Pas de
Calais de mettre un terme à ses errements en abandonnant la procédure
de licenciement.
- Ce serait également pour la Caisse nationale l'ultime chance de ne
pas embraser des relations sociales trop longuement dégradées.
La situation est explosive et c'est pourquoi, la Caisse nationale comme le
directoire du Pas de Calais, ne doivent pas commettre l'irréparable.
La raison peut encore l'emporter sur les passions !
C'est dans cet état d'esprit que nous enverrons une délégation
de militants nationaux soutenir symboliquement notre collègue lors du
CDN du 5 mars 2002.
Le secrétariat national
Gilles Arnould, Bernard Charrier, Patrick Galpin, Serge Huber,
Bettina Larry
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